Il est possible que vous ne vous rendiez pas compte que la plupart de vos comportements négatifs sont influencés par votre “enfant intérieur”. Tous les comportements sont influencés par le subconscient, car c’est là que résident les émotions qui déterminent notre comportement plus que notre esprit conscient et rationnel. Cependant, lorsque nous nous trompons en tant qu’adultes, c’est généralement à cause d’un blocage profondément ancré dans notre subconscient depuis longtemps. Durant l’enfance, notamment de la petite enfance jusqu’à environ 8 ans, les enfants vivent dans un état de quasi-hypnose. À cet âge, le facteur critique, qui agit comme une barrière entre l’esprit conscient et l’esprit subconscient, n’est pas encore développé. C’est pourquoi les enfants sont si créatifs, imaginatifs, et capables d’apprendre rapidement. Leur esprit est comme une éponge qui absorbe toutes les informations qui leur parviennent et les stocke profondément.

Le rôle des micro-traumatismes passés

Prenons l’exemple d’une petite fille de 6 ans à l’école. Elle lève la main avec enthousiasme pour répondre à une question en classe. L’enseignant lui demande d’épeler le mot “chat” au tableau. La petite fille s’avance avec confiance, prend la craie et épelle le mot de quatre lettres, mais écrit S…H…A…T à la place. Immédiatement, la classe éclate de rire. La petite fille entend quelqu’un dire le mot “idiot” depuis le fond de la salle, et elle se met à pleurer en retournant à sa place, se sentant humiliée.

Dans cet exemple, l’enfant a clairement vécu un traumatisme. Même si elle n’a pas pleuré, elle aurait pu intérioriser des idées telles que “Si je fais quelque chose en public, je serai embarrassée” ou “Les gens pensent que je suis stupide”. Des décennies plus tard, cette personne devenue adulte pourrait avoir peur de prendre la parole lors de réunions professionnelles ou de retourner à l’école pour obtenir un diplôme plus avancé.

Cet exemple illustre simplement comment une expérience de l’enfance peut engendrer une peur chez l’adulte. Cependant, parfois, les choses ne sont pas aussi simples. Imaginons que cette petite fille soit maintenant une adolescente et qu’elle n’ait plus peur d’être embarrassée à l’école ou devant un groupe de personnes. Elle peut plutôt avoir du mal à conduire en toute confiance lorsqu’il y a quelqu’un assis sur le siège passager. Lorsqu’elle conduit seule, elle est confiante et attentive, mais dès qu’il y a quelqu’un d’autre dans la voiture, elle devient distraite, nerveuse et conduit mal. Elle peut s’en vouloir un peu en se répétant les stéréotypes sur les femmes au volant. Peut-être commence-t-elle également à se limiter dans d’autres domaines. Plus tard, en tant qu’adulte, elle peut choisir de se mettre en retrait vis-à-vis des autres au travail, dans ses relations et dans d’autres situations qui n’ont rien à voir avec la conduite.

Un traumatisme d’enfance peut ensuite s’exprimer dans sa carrière professionnelle

Peut-être cette femme travaille-t-elle ardemment pour obtenir une promotion et devenir responsable d’un département dans son entreprise. Cependant, après six mois, elle éprouve des difficultés à accomplir les tâches requises par son poste et est rétrogradée à son ancienne fonction. Elle se retrouve de nouveau dans un rôle où elle se sent plus à l’aise. Consciemment, elle peut désirer occuper un poste de manager, mais en réalité, ses actions sont motivées par les émotions que son enfant intérieur a ancrées en elle. Sans le savoir, elle craint l’attention. Et comme il n’y a pas de lien direct entre le fait d’avoir mal orthographié le mot “Shat” et le fait d’occuper un poste plus “aboutissant” au travail, il est plus difficile de prendre conscience de l’événement ou des événements qui ont créé ce blocage mental.

Comment l’hypnothérapie peut-elle aider ?

Les hypnothérapeutes peuvent découvrir ces événements initiaux de sensibilisation (ISE) à travers une thérapie de régression, afin d’aider à guérir ces traumatismes passés, qu’ils soient mineurs ou plus importants, qui créent des blocages et des comportements d’auto-sabotage à l’âge adulte. Parfois, deux ou plusieurs événements “mineurs” peuvent générer suffisamment de stress émotionnel pour engendrer un problème tel que la peur de prendre l’avion, alors que le subconscient exprime en réalité la crainte de perdre le contrôle. La peur de l’avion peut être une métaphore de la perte progressive de contrôle dans la vie de cette personne, et elle se manifeste uniquement dans des situations où il est impossible d’avoir le contrôle (à moins d’être le pilote de l’avion).

Si vous remarquez que vous reculez de deux pas à chaque pas en avant dans un domaine spécifique de votre vie, demandez-vous : “Est-ce que je me sabote moi-même ?” En vous posant cette question, vous pourrez peut-être trouver la cause de votre comportement et guérir votre enfant intérieur, qui essaie toujours d’éviter la douleur de la seule manière qu’il connaît.

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